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Épicondylite (tennis elbow) et injection de corticoïde : moins de guérisons

Une injection (alias infiltration) locale de corticoïde soulage à court terme, mais augmente le risque de récidive, contrairement à la kinésithérapie.

Les patients atteints d'épicondylite, ou "tennis elbow", ressentent le plus souvent une douleur au niveau de la face externe du coude. La douleur est généralement modérée et apparaît lors de certains mouvements, mais elle peut évoluer vers une douleur durable et intense, avec une limitation des activités et une diminution de la force de préhension.

Une épicondylite est généralement causée par des mouvements répétitifs, ou la manipulation de charges lourdes, dans un cadre professionnel ou sportif. De manière générale, le traitement d'une douleur périarticulaire repose d'abord sur une diminution des mouvements avec éventuelle mise en repos de l'articulation, et parfois la prise d'antalgiques non spécifiques, tels que le paracétamol, voire un anti-inflammatoire non-stéroïdien.

Une injection locale de corticoïde soulage environ deux tiers des patients à 4 semaines, mais avec des récidives fréquentes : pour 5 patients sur 6, la durée d'évolution de l'épicondylite est en moyenne plus longue qu'avec un placebo. L'injection de corticoïde expose notamment à des infections, des ruptures tendineuses. La répétition des injections augmente les risques d'effets indésirables.

La kinésithérapie semble améliorer environ un tiers des patients à court terme, sans diminuer ni augmenter les chances de guérison à un an, mais avec peu de récidives. L'absence d'effet indésirable grave justifie de tenter d'abord ce traitement.

En cas de douleurs difficiles à supporter, le choix de l'injection locale d'un corticoïde en traitement d'une épicondylite n'est à effectuer qu'avec un patient bien informé des avantages et des inconvénients.

©Prescrire 1er décembre 2014

"Épicondylites et injection de corticoïde : moins de guérisons à un an" Rev Prescrire 2014 ; 34 (374) : 929-931. (pdf, réservé aux abonnés)

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