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Praticité des médicaments : encore un mauvais exemple

La loxapine, un neuroleptique, est commercialisée dans les agitations aiguës sous une nouvelle forme pharmaceutique mal évaluée et mal adaptée à la situation.

À efficacité et effets indésirables similaires, la commodité d'emploi (alias praticité) constitue parfois le véritable progrès apporté par un médicament dans une situation clinique donnée, ou, au contraire, une régression. C'est le cas de la loxapine, un neuroleptique, autorisée sous forme de poudre pour inhalation buccale dans certaines agitations aiguës (Adasuve°).

Au-delà du fait que la loxapine n'a pas été comparée dans cette situation avec d'autres médicaments à l'efficacité établie, son administration nécessite un patient coopérant, ce qui n'est généralement pas le cas dans les agitations aiguës.

Finalement, l'autorisation de mise sur le marché a été accordée seulement pour des patients coopérants, donc capables de prendre un médicament volontairement par la bouche ou d'accepter une injection. Ces voies ont de plus l'avantage de ne pas exposer aux bronchospasmes, un effet indésirable de la loxapine inhalée particulièrement malvenu quand on recherche l'apaisement chez une personne agitée.

©Prescrire 1er décembre 2014

"Pragmatisme" Rev Prescrire 2014 ; 34 (374) : 885. (pdf, accès libre)

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Voir aussi :

Conditionnements
des médicaments et
sécurité des soins
(Faire progresser
les politiques de santé)
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