prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2014 > Payer pour être soigné : un poids important pour certains malades

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2014 : 1 | 30 | 60 | 90 | 120 | 150

Payer pour être soigné : un poids important pour certains malades

En France, les dépenses de santé non remboursées varient selon les personnes. Les restes à charge sont parfois très importants, notamment pour les plus modestes et les plus malades.

Depuis des années, en France, les pouvoirs publics ont de plus en plus impliqué financièrement les patients dans les dépenses de soins, en leur faisant payer franchises et forfaits, qui se sont empilés de façon peu lisible.

Les montants que doivent payer les patients varient beaucoup selon leur âge, leur état de santé, leur recours aux soins, et l'existence d'un contrat d'assurance maladie complémentaire plus ou moins étendu. Les primes d'assurance complémentaires ne sont en général pas comptées dans le "reste à charge" (dépenses non remboursées par l'assurance maladie obligatoire et les assurances complémentaires). Mais leur augmentation s'ajoute au reste à charge pour grossir les dépenses de santé financées directement par les patients. Les dépassements d'honoraires et la liberté tarifaire pour certains soins (optique, audioprothèses, dentaire) représentent une part importante des dépenses non prises en charge.

Même les personnes qui bénéficient du dispositif "affections longue durée" (ALD, remboursement à 100 % pour la maladie concernée) font face à des dépenses de santé non prises en charge parfois très importantes (car ils ont souvent d'autres affections). Pour être soignées, les personnes les plus modestes dépensent proportionnellement plus pour être soignées par rapport à leurs revenus. Selon leur assurance complémentaire, entre 14 % et 33 % des patients renoncent aux soins pour raisons financières.

En 2013, les pouvoirs publics ont décidé de généraliser l'assurance maladie complémentaire pour tous les salariés. Ce type d'orientation financière évite une rationalisation pourtant nécessaire et possible du système de santé pour optimiser les dépenses de santé. Notamment en conditionnant le remboursement des soins et produits de santé à une évaluation rigoureuse et transparente de leur intérêt relatif.

©Prescrire 1er janvier 2014

"Payer pour être soigné : un poids réel pour certains malades, en France" Rev Prescrire 2014 ; 34 (363) : 59-67. (pdf, réservé aux abonnés)

Lire le texte complet
Pdf, réservé aux abonnés

Voir aussi :

Rationaliser sans rationner
Rev Prescrire 2014 ;
34 (363) : 1.
Pdf, accès libre