Dans les années 1990, l'essai dit DCCT a évalué les effets d'un contrôle glycémique strict lors d'un traitement intensif par insuline chez 1 441 patients atteints d'un diabète de type 1 évoluant depuis moins de 15 ans.
Après tirage au sort, les patients ont suivi soit un traitement dit conventionnel par une ou deux injections d'insuline par jour, soit un traitement dit intensif, avec au moins trois injections d'insuline par jour, ou au moyen d'une pompe à insuline.
Après une durée médiane de suivi de 6,5 ans, la survenue ou l'aggravation de complications du diabète (atteintes de la rétine, des nerfs ou des reins) ont été moins fréquentes dans le groupe des patients recevant un traitement intensif, au prix d'hypoglycémies sévères plus fréquentes.
Après la fin de l'essai, la plupart des participants ont accepté d'être suivis annuellement et l'insulinothérapie intensive a été recommandée à tous.
En moyenne 10,5 ans après le début de l'essai, les patients sous traitement intensif avaient moins de rétinopathies. Au cours des 17 années suivant le début de l'essai, les complications cardiovasculaires ont été moindres chez les patients traités intensivement.
En moyenne, 22 ans après le début de l'essai, les patients suivant le traitement intensif avaient moins souvent une insuffisance rénale. Selon ces données, mieux vaut proposer aux jeunes patients atteints d'un diabète de type 1 une insulinothérapie intensive pour diminuer le risque de complications, en prenant en compte le risque accru d'hypoglycémies.
©Prescrire 1er juin 2013
"Diabète de type 1 : moins de complications avec l'insulinothérapie intensive" Rev Prescrire 2013 ; 33 (356) : 449. (pdf, réservé aux abonnés)