Le dropéridol (Droleptan° ou autre), un neuroleptique, est autorisé pour un usage par voie intraveineuse dans la prévention et le traitement de certains vomissements et nausées. La solution injectable intramusculaire est autorisée dans le traitement des états d'agitation au cours des psychoses aiguës et chroniques, et dans les états d'agressivité chez les adultes.
Dans les nausées et les vomissements postopératoires, le dropéridol semble avoir une efficacité similaire à celle de la dexaméthasone (Dectancyl°) et à celle de l'ondansétron (Zophren° ou autre), mais les médicaments ont généralement une efficacité modeste.
Dans les situations d'urgence psychiatrique, en cas d'agitation sévère, quand le recours à un neuroleptique injectable semble souhaitable, l'halopéridol (Haldol°) est la référence.
Le dropéridol expose à des troubles neurologiques, des sédations excessives, et aussi à des troubles du rythme cardiaque, avec un risque parfois mortel, surtout à doses élevées.
En pratique, que ce soit dans les nausées et vomissements ou en psychiatrie, il existe d'autres options au moins aussi efficaces et moins risquées que le dropéridol. Autant ne pas l'utiliser.
©Prescrire 1er mars 2013
"Dropéridol injectable à 1,25 mg : dosage faible pour un neuroleptique à écarter"
Rev Prescrire 2013 ; 33 (353) : 182. (pdf, réservé aux abonnés)