Les contraceptifs oraux (pilules) contenant des hormones progestatives dites de 3e génération tels que le désogestrel ou le gestodène exposent à un risque thromboembolique veineux environ deux fois plus élevé que les pilules à base de lévonorgestrel. Ce risque connu depuis les années 1990 a été signalé par Prescrire à maintes reprises, auprès de ses abonnés et publiquement.
En France, fin 2012, certains de ces contraceptifs à base de progestatif dit de 3e génération sont remboursables par la Sécurité sociale.
Mi-2012, la Commission de la transparence (Haute autorité de santé) a enfin pris en compte ce surcroît de risque d'accident veineux et baissé de "important" à "insuffisant la cotation du SMR (service médical rendu) de ces contraceptifs". Suite à cet avis, le Ministère de la santé a annoncé le déremboursement des contraceptifs à base de progestatif dit de 3e génération à compter du 30 septembre 2013.
D'autres contraceptifs hormonaux, tels ceux à base de drospirénone, exposent à des risques similaires.
Dans l'intérêt des femmes, les autorités de santé ont à effectuer un tri radical des spécialités contraceptives à garder sur le marché.
Dans l'attente de ce tri, pour les femmes désireuses d'une contraception, les soignants ont intérêt à leur expliquer qu'il vaut mieux se passer des contraceptifs à base de progestatif dit de 3e génération ou à base de drospirénone, et choisir des contraceptifs de référence ou un autre mode de contraception efficace, tels qu'un dispositif intra-utérin.
©Prescrire 1er décembre 2012
"Contraceptifs oraux dits de 3e génération : déremboursement annoncé pour mi-2013" Rev Prescrire 2012 ; 32 (350) : 903-904. (pdf, réservé aux abonnés)