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Perturbateurs endocriniens : des effets plausibles chez l'Homme

Le rôle potentiel de substances chimiques perturbant le système reproducteur humain suscite une préoccupation croissante.

L'hypothèse d'une perturbation endocrinienne des êtres humains par des substances chimiques à activité hormonale s'est construite à partir de l'observation, dans la faune sauvage, de troubles de la reproduction, de masculinisation des femelles et de féminisation des mâles.

Les exemples les plus significatifs d'une perturbation endocrinienne du système reproducteur humain par des "perturbateurs endocriniens" sont liés à des expositions professionnelles ou accidentelles, ou aux effets indésirables du diéthylstilbestrol (DES), sans oublier des expositions de type environnemental.

Des modifications de la qualité du sperme, et une baisse du nombre de garçons à la naissance ont été observées dans des populations particulièrement exposées à certaines substances chimiques (dioxines, pesticides, PCB).

Une augmentation du nombre de malformations de l'appareil urogénital masculin, ainsi que des cancers des testicules et de la prostate a été observée dans plusieurs pays industrialisés ; elle pourrait être due notamment à des pesticides. Depuis la fin des années 1980, l'âge de la puberté des filles s'est abaissé dans plusieurs pays industrialisés ; des facteurs chimiques environnementaux sont suspectés, tels que certains phtalates et le DDT.

Des troubles de la fertilité constatés dans plusieurs pays industrialisés pourraient être liés à des facteurs environnementaux.

Les moments de susceptibilité particulière à ces substances sont les périodes pré- et postnatales, ainsi que la puberté.

Au total, en 2011, l'hypothèse d'une perturbation endocrinienne chez les êtres humains via l'action de substances chimiques à activité hormonale est plausible. Même si les preuves formelles ne sont pas établies, mieux vaut réduire l'exposition, notamment pendant la période qui entoure la grossesse.

©Prescrire 1er mai 2011

"Les perturbateurs endocriniens. Deuxième partie : une hypothèse plausible, pas encore vérifiée" Rev Prescrire 2011 ; 31 (331) : 378-385. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

Les perturbateurs endocriniens
Première partie - L'hypothèse
d'un danger commun à la faune
et à l’espèce humaine.
Rev Prescrire 2011 ;
31 (329) : 222-228.
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