L'éducation thérapeutique est un des moyens pour les patients d'acquérir davantage de compétences sur la santé, leurs maladies et leurs traitements.
Prescrire a toujours défendu le droit et la possibilité pratique pour les patients de participer aux décisions qui les concernent. Mais Prescrire souligne aussi que le développement de l'éducation thérapeutique, prévu par loi dite "Hôpital, patients, santé et territoire", nécessite des contrôles importants pour éviter toute dérive.
L'éducation thérapeutique suscite en effet l'appétit de nombreuses agences de communication et de firmes pharmaceutiques qui sont à la recherche d'une fidélisation des patients à leurs traitements.
De nombreux points restent à préciser dans l'application de la loi : le contrôle effectif des programmes d'éducation thérapeutique par les agences régionales de santé ; le rôle des associations de patients, à protéger de conflits d'intérêts avec les firmes ; la qualité et l'indépendance de la formation des éducateurs thérapeutiques ; le rôle des soignants.
La loi prévoit de donner aux soignants d'importantes responsabilités : proposer aux patients de participer aux programmes, coordonner les programmes et y participer en tant qu'éducateur, etc.
Prescrire appelle les soignants à une analyse critique des programmes d'éducation thérapeutique qui seront proposés et les invite, ainsi que les patients, à signaler tout programme qui paraîtrait douteux ou inapproprié.
©Prescrire 1er janvier 2011
"Éducation thérapeutique : profiter du meilleur, éviter le pire" Rev Prescrire 2011 ; 31 (327) : 61. (pdf, accès libre)