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Grossesse : éviter certains antihypertenseurs (IEC et sartans)

Certains antihypertenseurs (IEC et sartans) exposent les enfants à naître à des malformations graves. De nombreux autres antihypertenseurs existent et sont à privilégier.

Dans son numéro de février, Prescrire met en garde contre l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et des sartans (ou antagonistes de l’angiotensine II) chez les femmes hypertendues en âge de procréer.
Depuis déjà plusieurs années, Prescrire tire la sonnette d’alarme sur les risques liés à l’exposition de la mère à ces antihypertenseurs. Des effets graves pour l’enfant à naître sont décrits et connus depuis plus de 20 ans : insuffisance rénale, malformations crâniofaciales, pulmonaires, cardiaques, etc.
Début janvier 2008, les agences du médicament européenne et nationales ont annoncé leur intention d’uniformiser leurs informations sur les risques liés à l’administration de ces antihypertenseurs pendant la grossesse : maintien de la contre-indication au cours des 2ème et 3ème trimestres de grossesse, et utilisation déconseillée lors du 1er trimestre de la grossesse.
Prescrire regrette que les agences du médicament ne recommandent pas plus clairement de ne pas prescrire d’IEC ou de sartan chez les femmes en âge de procréer, afin de mieux protéger les enfants à naître. Cela est d'autant plus réalisable qu’il existe de nombreux autres antihypertenseurs plus sûrs pour l'enfant à naître.

©Prescrire 1er février 2009

"Pas d'IEC ni de sartans pendant la grossesse" Rev Prescrire 2009 ; 29 (304) : 103. Télécharger (pdf, 83 Ko).