Pour la santé de la plupart des enfants, l’allaitement maternel exclusif pendant 4 à 6 mois est le meilleur choix. Rares sont les situations où le lait artificiel est préférable. Dans son numéro de septembre, Prescrire publie une synthèse des études rigoureuses ayant évalué les facteurs favorables à l’allaitement.
Informer les mères avant l’accouchement favorise la décision d’allaiter et prolonge la durée de l’allaitement. Un contact peau à peau mère-enfant de 30 minutes au moins, dès la naissance, et une tétée précoce sont à encourager. Un soutien technique montrant les détails d’un allaitement efficace et confortable pour la mère favorise la réussite de l’allaitement, surtout chez les femmes n’ayant jamais allaité. L’allaitement à la demande, sans restriction dans la fréquence ou la durée de la tétée, favorise la continuation de l’allaitement.
Le maintien de l’enfant jour et nuit dans la chambre de sa mère, dès le premier jour, ne semble pas affecter la durée de sommeil de la mère et paraît optimal pour la réussite de l’allaitement.
Si l’enfant doit être séparé de la mère, l’expression du lait maternel précoce et fréquente favorise la production de lait. L’administration de lait artificiel est à éviter. Tétine et sucette sont associées à plus d’échecs d’allaitement.
Tous ces conseils ne sont efficaces que si une politique d’allaitement maternel est adoptée : formation des soignants à l’aide à l’allaitement ; promotion de l’allaitement maternel dans les maternités et interdiction de tout type de promotion pour le lait artificiel ; organisation du travail permettant aux femmes qui le souhaitent d’allaiter.
©Prescrire 1er septembre 2008
"Promouvoir un allaitement maternel" Rev Prescrire 2008 ; 28 (299) : 689-692. Télécharger (pdf, 116 Ko).
