Un grand nombre de publications sont éditées par la Haute autorité de santé (HAS), dont des "guides de pratique clinique" conçus pour orienter la pratique des médecins. Depuis avril 2007, la revue Prescrire fait un tri méthodique de ces guides pour aider ses lecteurs professionnels de santé à juger de leur valeur.
Dans son numéro de mai, la revue Prescrire a analysé le guide pratique clinique du traitement médicamenteux du diabète de type 2. À l'exception de quelques points, sa méthode d'élaboration est insuffisante : nombreuses omissions, erreurs ou approximations dans l'argumentaire et les recommandations ; absence d'indication sur d'éventuels conflits d'intérêts des membres du groupe de travail ; médecins généralistes sous-représentés malgré leur rôle essentiel dans la prise en charge de ces patients ; absence de représentation d'associations de patients diabétiques.
Dans ce guide, certains seuils proposés pour commencer un traitement ne sont pas justifiés par les résultats des essais cliniques. La metformine est logiquement proposée en traitement initial, car il s'agit d'un médicament dont l'efficacité a été prouvée sur la mortalité. Mais d'autres passages du guide la mettent sur le même plan que d'autres antidiabétiques oraux dont l'effet sur la morbidité et la mortalité est inconnu, voire délétère, comme les glitazones.
Au total, mieux vaut ne pas suivre ce guide de pratique clinique.
©Prescrire 1er mai 2007
"Traitement médicamenteux du diabète de type 2" Rev Prescrire 2007 ; 27 (283) : 389. Télécharger (pdf, 83 Ko).
