Dans son numéro de novembre, la revue Prescrire fait le point sur les diarrhées à rotavirus, à l'occasion de l'annonce de deux nouveaux vaccins dans cette indication.
En France, les infections par rotavirus sont très fréquentes, mais rarement graves. La transmission de ce virus est essentiellement féco-orale, interhumaine, d'où l'importance de l'hygiène en prévention, en particulier le lavage des mains.
Le traitement des diarrhées repose sur le traitement précoce de la déshydratation, le plus souvent par voie orale. Il n'y a pas de place pour les médicaments antidiarrhéiques, ni le plus souvent pour les anti-infectieux.
Deux vaccins contre le rotavirus par voie orale, l'un d'origine humaine, Rotarix°, et l'autre d'origine humaine et bovine, Rotateq°, sont commercialisés ou annoncés en France. Les essais montrent que la vaccination est efficace pour diminuer la fréquence des diarrhées à rotavirus, y compris les formes graves (1 diarrhée grave en moins pour 100 enfants vaccinés), mais sans effet démontré sur la mortalité. Les effets secondaires paraissent peu nombreux.
Dans un pays comme la France, où la mortalité par diarrhée aiguë est très faible et la mortalité spécifique par diarrhée à rotavirus encore plus faible (environ 10 décès de nourrissons par an et 240 hospitalisations pour 100 000 enfants de moins de 5 ans par an), la vaccination ne semble avoir une balance bénéfices-risques favorable que chez les nourrissons pour lesquels on craint que l'accès aux soins soit difficile.
©Prescrire 1er novembre 2006
"Vaccins rotavirus (Rotarix°, Rotateq°)" Rev Prescrire 2006 ; 26 (277) : 725-729. Télécharger (pdf, 270 Ko).