L'irradiation (ou ionisation) des aliments vise à prolonger la durée de conservation des aliments en inhibant la germination, en détruisant des insectes et en réduisant le nombre des microorganismes. Les rayons gamma, d'origine nucléaire, sont les rayons les plus souvent utilisés pour l'irradiation des aliments. Dans son numéro de juillet-août, la revue Prescrire livre la seconde partie de son important dossier sur l'irradiation des aliments, qui en évalue les bénéfices et les risques.
Les bénéfices sanitaires attendus de l'irradiation sont une moindre utilisation de pesticides chimiques, et la baisse de maladies et de décès d'origine alimentaire, par l'élimination des microorganismes pathogènes pour l'espèce humaine.
L'irradiation a fait l'objet d'études à court terme chez l'homme et d'études à court et long termes sur plusieurs espèces animales. L'étude du dossier ne met pas en évidence de risque majeur pour la santé humaine. Cependant des inconnues subsistent sur les effets à long terme d'une consommation à grande échelle d'aliments irradiés.
Par ailleurs, plusieurs questions sont toujours étudiées, comme la nocivité éventuelle des substances de dégradation spécifiques de l'irradiation des aliments (produits de radiolyse).
Au total, même si aucun risque de l'irradiation n'est aujourd'hui formellement démontré chez l'homme, il n'apparaît pas urgent d'en élargir l'utilisation au-delà des autorisations existantes.
©Prescrire 1er juillet 2006
"L'irradiation des aliments" Rev Prescrire 2006 ; 26 (274) : 534-544. Télécharger (pdf, 238 Ko).