Quand il faut améliorer le conditionnement de médicaments anciens, et dont la balance bénéfices-risques demeure favorable, les firmes pharmaceutiques ne prennent pas toujours les options les mieux adaptées à la pratique. Des prix relativement bas expliquent en partie cette attitude des firmes.
Parfois, du fait de prix bas, des médicaments disparaissent même du marché alors qu'ils sont encore nécessaires aux soins.
Pendant ce temps, les pouvoirs publics continuent à accorder des autorisations de mise sur le marché et à accepter de rembourser à des prix élevés de nouveaux médicaments dont l'apport en thérapeutique est minime, voire nul, ou non établi.
Dans son numéro d'octobre, la revue Prescrire souligne que les pouvoirs publics ont la possibilité de baisser certains prix de médicaments pour en augmenter d'autres. Mais cela ne devrait pas seulement servir à accorder des prix élevés aux nouveaux.
De même, le déremboursement de médicaments est un moyen pour utiliser au mieux l'argent public. Mais cela ne devrait pas être conçu uniquement comme un moyen permettant de rembourser des médicaments nouveaux aux prix parfois élevés d'une manière injustifiable.
Prix et remboursements devraient d'abord être justifiés médicalement.
L'argent collectif doit être au service de la qualité des soins, et non au service, à court terme, du chiffres d'affaires des firmes.
©Prescrire 1er octobre 2005
LIBRE "Le mot de Gaspard : Argent collectif" Rev Prescrire 2005 ; 25 (265) : 644. Télécharger (pdf, 121 Ko).