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Remboursement par la sécurité sociale : des décisions généreuses... pour les firmes

Médicaments sans avantage tangible remboursés à 65 %, médicaments récents 20 fois plus chers que les médicaments de référence plus anciens : certaines décisions des pouvoirs publics favorisent plus les firmes que l’équilibre de la Sécurité sociale.

À une époque où les déficits de la Sécurité sociale s'aggravent encore, et où chacun est appelé à se "responsabiliser" sur ses dépenses de santé, certaines décisions de remboursement et de prix de médicaments semblent peu compréhensibles.
Dans son numéro de juin, la revue Prescrire s'interroge ainsi sur les raisons qui ont pu pousser les pouvoirs publics à décider de rembourser à 65 % des médicaments qui, d'après la commission officielle elle-même chargée de proposer le taux de remboursement (la Commission de transparence), méritaient seulement 35 %. Il s'agit de trois médicaments désormais remboursables dans une nouvelle indication (traitement symptomatique de la bronchopneumopathie chronique obstructive), dont les essais cliniques disponibles ont montré qu'ils n'étaient pas le traitement de choix de cette maladie.
Par ailleurs, les pouvoirs publics viennent d'accepter de rembourser à 65 % l'aripiprazole (Abilify°), un neuroleptique environ 20 fois plus cher que le médicament de référence dans la même indication, l'halopéridol (Haldol°). Déficit de la Sécurité sociale ou pas.

©Prescrire 1er juin 2005

"Seretide°, Serevent°, Symbicort° et BPCO : pourquoi un remboursement à 65 % ?!" Rev Prescrire 2005 ; 25 (262) : 420. Télécharger (pdf, 114 Ko).