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Maladies sexuellement transmissibles : prévenir la lymphogranulomatose

Le risque de contracter la lymphogranulomatose vénérienne est une raison supplémentaire d'utiliser le préservatif dans certaines situations.

La lymphogranulomatose vénérienne (alias maladie de Nicolas et Favre) est une infection sexuellement transmissible due à certains types de la bactérie Chlamydia trachomatis. La lésion initiale, de petite taille, passe souvent inaperçue. Elle apparaît 3 jours à 3 semaines après l'exposition, et guérit spontanément en quelques jours sans cicatrice. Mais des atteintes inflammatoires de divers ganglions apparaissent 2 à 6 semaines plus tard, le plus souvent unilatérales, douloureuses. Les patients sont souvent fébriles. La guérison est la règle, mais après plusieurs mois de suppuration.
Cette infection est rare dans les pays riches, où les cas diagnostiqués se révèlent souvent dus à une contamination en pays pauvre, où elle est très répandue.
Cependant, aux Pays-Bas, entre avril et décembre 2003, 13 cas ont été identifiés chez des hommes qui n'avaient pas séjourné dans des pays pauvres mais avaient tous eu des rapports homosexuels anaux sans préservatif.
Dans son numéro de mai, la revue Prescrire souligne que ces cas aux Pays-Bas, après le constat d'une recrudescence récente de la syphilis et des gonococcies (alias blennorragie ou "chaude-pisse") en Europe, doivent inciter à renforcer les messages de prévention et d'utilisation du préservatif, particulièrement pour les homosexuels masculins.

©Prescrire 1er mai 2004

"Lymphogranulomatose vénérienne en Europe" Rev Prescrire 2004 ; 24 (250) : 378. Télécharger (pdf, 55 Ko).