Dans son numéro d'octobre, la revue Prescrire met en garde contre les médicaments qui comportent des dérivés amphétaminiques aux nombreux effets indésirables.
La sibutramine (Sibutral°) est toujours sur le marché, malgré le retrait du marché de tous les autres coupe-faim amphétaminiques, suite à des atteintes cardiovasculaires graves, parfois mortelles.
Le bupropion, alias amfébutamone (Zyban°), aux effets modestes dans le sevrage tabagique, entraîne des risques de troubles neuropsychiatriques (psychose, etc.) et de convulsions. Des réactions d'hypersensibilité (urticaire, etc.) sont fréquentes. Des accidents cardiovasculaires graves (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) ont été notifiés.
Le benfluorex (Médiator°), utilisé notamment dans le diabète, malgré l'absence de preuve tangible d'efficacité clinique, a des effets indésirables immunoallergiques. Un cas d'atteinte valvulaire cardiaque grave a été récemment publié.
Des préparations faites à l'officine, des plantes et des médicaments contenant de l'éphédrine, vendues comme coupe-faim, stimulant ou décongestionnant, sont à l'origine d'effets indésirables graves cardiovasculaires et de troubles neurologiques parfois lourdement handicapants, voire mortels.
Le méthylphénidate (Ritaline°), indiqué dans la narcolepsie et dans les troubles de l'attention avec hyperactivité chez l'enfant, peut entraîner une accoutumance et une dépendance.
Pour la revue Prescrire, une vigilance vis-à-vis de ces dérivés amphétaminiques masqués doit être maintenue.
©Prescrire 1er octobre 2003
"Les amphétaminiques "cachés", du sevrage tabagique au diabète" Rev Prescrire 2003 ; 23 (243) : 677-679. Télécharger (pdf, 212 Ko).
