prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2003 > Cystite aiguë de la femme jeune : l'interrogatoire suffit pour le diagnostic

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2003 : 1 | 30 | 60 | 90 | 120 | 150 | 180

Cystite aiguë de la femme jeune : l'interrogatoire suffit pour le diagnostic

Le diagnostic de cystite aiguë simple, chez la jeune femme en bonne santé, repose avant tout sur la bonne communication patiente-soignant. La présence de brûlure ou de douleur à la miction, l'envie fréquente et pressante d'uriner, sans autre symptôme, notamment vaginal ou lombaire, suffisent à poser le diagnostic, sans analyser l'urine. Ces symptômes justifient un traitement anti-infectieux adapté.

La cystite aiguë simple est une infection urinaire basse non compliquée, évoluant depuis moins de 3 jours chez une femme de 15 à 65 ans, non enceinte, qui ne présente aucune maladie grave et qui n'a pas présenté d'épisodes identiques dans les 3 mois précédents.
Dans son numéro de juillet-août, la revue Prescrire montre que les plaintes de la patiente suffisent à poser le diagnostic. Certains signes évoquent fortement une cystite aiguë simple : brûlure ou douleur à la miction, envie fréquente et irrépressible d'uriner, en l'absence de pertes et de démangeaisons au niveau vaginal. L'association de ces symptômes pose le diagnostic dans 95 % des cas, sans qu'il soit nécessaire d'analyser l'urine. Les douleurs lombaires ou la fièvre sont évocatrices d'une infection urinaire haute (pyélonéphrite), dont la prise en charge est très différente.
En cas de persistance ou d'aggravation des troubles malgré un traitement anti-infectieux court (3 jours) ou en monodose (une seule prise), le diagnostic doit être reconsidéré.

©Prescrire 1er juillet 2003

"Cystite aiguë simple de la femme jeune" Rev Prescrire 2003 ; 23 (241) : 532-534. Télécharger (pdf, 160 Ko).