Sur un marché encombré de fausses nouveautés en tous genres, les firmes pharmaceutiques sont obligées de consacrer des sommes considérables en promotion pour faire connaître leurs médicaments. La plus grande partie de ces sommes est consacrée à rémunérer les "visiteurs médicaux", représentants de commerce coûteux mais efficaces. Bien formés à la vente et bien organisés, ces visiteurs ont pour habitude de rédiger des fiches sur les médecins qu'ils visitent. Les médecins membres du Réseau d'observation de la visite médicale de la revue Prescrire font de même avec les visiteurs médicaux, dans le but d'évaluer la qualité des informations qu'ils leur fournissent.
Dans son numéro de mars, la revue Prescrire publie le bilan des quatre dernières années de son Réseau d'observation. Un bilan qui ne montre aucune amélioration par rapport au bilan de huit ans d'activité du réseau, publié en 1999. L'information transmise par les visiteurs reste toujours aussi biaisée, majorant l'efficacité (voire inventant de toutes pièces des propriétés mirobolantes) et minimisant les risques (voire les niant).
Cette situation n'a rien de spécifique à la France. Elle est identique dans tous les pays, et d'ailleurs dans tous les secteurs industriels. Il n'y a aucune raison de penser obtenir une information objective d'un représentant de commerce.
Certains médecins croient encore qu'ils sont obligés de recevoir les visiteurs médicaux. La revue Prescrire les invite au contraire à cesser de les recevoir : non merci !
Dossier à consulter en ligne : Visite Médicale : non merci !
©Prescrire 1er mars 2003
"Le bilan du Réseau d'observation de la visite médicale est toujours aussi accablant" Rev Prescrire 2003 ; 23 (237) : 225-227. Télécharger (pdf, 168 Ko).
