Dans son numéro d'octobre, la revue Prescrire informe comme chaque année ses lecteurs des principales observations issues des "journées françaises de pharmacovigilance".
Dans un contexte général d'opacité en matière d'information sur les effets indésirables des médicaments, ces journées annuelles donnent un aperçu restreint mais précieux des données rassemblées par le système français de pharmacovigilance.
La revue Prescrire rappelle l'insuffisance de la notification spontanée des effets indésirables médicamenteux par les professionnels, malgré leur obligation réglementaire. Toutefois, au-delà de ce constat, les informations recueillies par les centres de pharmacovigilance sont précieuses : médicaments nouveaux insuffisamment évalués lors de la mise sur le marché et qui dévoilent au fil de leur consommation leur véritable profil d'effets indésirables ; médicaments anciens aux effets indésirables connus qui continuent d'alarmer à défaut d'une politique ferme de santé publique ; découverte d'un effet indésirable inconnu avec un médicament ancien ; meilleure connaissance d'un effet indésirable rare, etc.
Lorsque l'on mesure l'intérêt pratique de ces informations pour les soignants, en matière de prévention des risques notamment, on comprend mal l'attitude des agences du médicament française et européenne qui diffusent très peu les informations qu'elles possèdent.
©Prescrire 1er octobre 2002
"Vingt-troisièmes journées françaises de pharmacovigilance : les faits marquants" Rev Prescrire 2002 ; 22 (232) : 670-675. Télécharger (pdf, 243 Ko).