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Leucémie myéloïde chronique : des traitements souvent peu satisfaisants

La greffe de moelle osseuse est un traitement extrêmement lourd. Un médicament récent est susceptible d'être un recours aux autres médicaments, mais son efficacité en termes de survie reste à prouver.

Dans son numéro de décembre 2002, la revue Prescrire fait le point sur les traitements de la leucémie myéloïde chronique, une maladie cancéreuse qui affecte le développement de certaines cellules sanguines. Maladie peu fréquente, son diagnostic se situe en moyenne entre 50 et 60 ans. Elle apparaît sous une forme chronique qui dure environ 4 ans (parfois sans symptôme). S'ensuit une phase de 3 à 18 mois d'accélération ; 1 malade sur 4 évolue toutefois directement vers la phase terminale qui entraîne le décès en 2 à 4 mois.
Les traitements sont encore peu satisfaisants. L'interféron alpha 2a (Introna°, Roféron A°) introduit dans les années 1980 s'est montré plus efficace que la chimiothérapie anticancéreuse plus ancienne (busulfan (Myléran°) et l'hydroxyurée (Hydréa°)). Mais avec plus d'effets indésirables.
La greffe de moelle osseuse constitue le seul traitement potentiellement curatif. Son succès, fragile, dépend notamment de l'âge du patient, de la présence d'un donneur compatible, et du stade de la maladie. Les suites sont souvent fort pénibles.
L'imatimib (Glivec°), un nouveau médicament qui bloque l'un des processus pathologiques codé par le chromosome anormal à l'origine de la maladie, est un médicament de recours. Il semble plutôt bien toléré en général. Mais on ne sait pas encore si son intérêt se traduit vraiment en termes de survie.

©Prescrire 1er décembre 2002

"Les traitements de la leucémie myéloïde chronique" Rev Prescrire 2002 ; 22 (234) : 840-842. Télécharger (pdf, 144 Ko).