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Les progrès thérapeutiques majeurs sont peu fréquents

Peu de nouveaux médicaments représentent un véritable progrès thérapeutique. Et les meilleurs traitements dans certaines maladies sont parfois très anciens.

De nombreux médicaments sont mis sur le marché chaque année. Les pouvoirs publics n'exigeant pas que les nouveaux médicaments soient supérieurs aux anciens, bien peu de nouveaux médicaments représentent un vrai progrès. Même si les firmes prétendent bien sûr le contraire, avec des arguments plus publicitaires que médicaux.
La revue Prescrire évalue les nouveaux médicaments mis sur le marché français depuis plus de 20 ans. Elle constate qu'une douzaine seulement de nouveaux médicaments ou nouvelles indications représentent un certain progrès chaque année.
Certains trouvent ce jugement trop sévère. Dans son numéro d'octobre, la revue Prescrire montre cependant que de nombreuses recommandations de spécialistes, de niveau international, conseillent l'utilisation de médicaments anciens. Par exemple, la carbamazépine (Tégrétol° ou autres), médicament vieux de 40 ans, représente toujours le médicament de référence de l'épilepsie partielle.
Pour la revue Prescrire, il n'est pas étonnant que le progrès thérapeutique soit rare. La difficulté pour les professionnels de santé est de l'identifier rigoureusement parmi toutes les nouveautés commerciales.

©Prescrire 1er octobre 2002

LIBRE "Les progrès thérapeutiques majeurs sont peu fréquents" Rev Prescrire 2002 ; 22 (232) : 699-700. Télécharger (pdf, 145 Ko).