Les infections à méningocoques (méningites et septicémies) rares en France, (environ 650 par an), touchent surtout les jeunes enfants et les adolescents. Le méningocoque le plus fréquent appartient au groupe B (55 à 65 % des cas), suivi du groupe C (25 à 35 % des cas). Ces infections sont graves, mortelles dans 5 à 10 % des cas, et parfois compliquées de séquelles. Il n'existe pas de vaccin contre le méningocoque B. Trois vaccins spécifiques du méningocoque C sont disponibles depuis peu en France (Meningitec°, Meninvact°, Menjugate°).
Dans son numéro de janvier, la revue Prescrire conclut de son analyse des données disponibles que ces vaccins entraînent une augmentation importante (prouvée au moins à court terme) des anticorps dès l'âge de 2 mois. Le suivi d'une campagne de vaccination au Royaume-Uni a montré une baisse des cas de méningite à méningocoque de 80 % en 2 ans. Les effets indésirables du vaccin sont en général bénins (rougeur, fièvre, etc.) ; de très rares réactions allergiques, parfois graves, ont été recensées.
En France, la vaccination contre le méningocoque C est officiellement limitée aux personnes au contact d'un cas d'infection, aux enfants souffrant de certains déficits immunitaires, et aux zones comptant plusieurs cas groupés.
Pour la revue Prescrire, Meningitec° est le vaccin de choix, car il est un peu plus facile à utiliser. Selon son habitude, la firme Aventis-Pasteur-MSD n'a fourni aucune donnée à la revue sur son vaccin (Meninvact°) : une attitude irresponsable en termes de santé publique et de respect des patients.
©Prescrire 1er janvier 2003
"Vaccins méningococciques C conjugués (Meningitec°, Meninvact°, Menjugate°)" Rev Prescrire 2003 ; 23 (235) : 5-11. Télécharger (pdf, 266 Ko).