Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) exposent au risque d'aggravation d'une hypertension artérielle ou d'une insuffisance cardiaque. Dans son numéro de septembre, la revue Prescrire montre que la sous-classe d'AINS dite des "coxibs", célécoxib (Celebrex°) et rofécoxib (Vioxx°), ne font pas exception à cette règle.
Deux essais comparant le célécoxib à l'ibuprofène (Brufen° ou autre) et au diclofénac (Voltarène ou autre) ont montré des fréquences comparables d'hypertension artérielle, d'dèmes périphériques et d'insuffisance cardiaque. Il en a été montré de même pour le rofécoxib comparé au naproxène (Naprosyne° ou autre).
L'association d'un AINS classique à un anticoagulant antivitamine K expose à un risque hémorragique. Ce risque a été retrouvé dans des essais pour le célécoxib et le rofécoxib.
Les données disponibles laissent craindre un risque accru d'accidents cardiovasculaires graves (infarctus du myocarde) avec le rofécoxib, comparé au naproxène. Pour la revue Prescrire, il est donc préférable d'éviter le rofécoxib chez des patients ayant une insuffisance coronarienne.
En somme, les "coxibs" ne sont en rien supérieurs aux autres AINS : ils partagent sensiblement la même efficacité, les mêmes effets indésirables gastro-duodénaux et cardio-vasculaires.
©Prescrire 1er septembre 2002
"Effets indésirables cardiovasculaires des coxibs" Rev Prescrire 2002 ; 22 (231) : 596-597. Télécharger (pdf, 93 Ko).