Dans ce climat d'insouciance, l'évaluation du
risque anesthésique a longtemps fait figure d'exception ; une exception
dont les patients ont vraiment bénéficié. Il aura fallu beaucoup
plus de temps pour entreprendre un constat analogue à l'échelle
du système de soins : 20 ans séparent la "Harvard Medical Practice
Study" aux États-Unis d'Amérique de l'étude Eneis en
France, conduite en 2004 grâce au financement par les pouvoirs publics.
Les premiers résultats de cette étude d'envergure sur les effets
indésirables des soins donnent à espérer une prise de conscience
collective.
L'étude épidémiologique
française Eneis approche la part de l'évitable à l'hôpital
et en soins ambulatoires L'"enquête nationale sur les événements
indésirables graves liés aux soins" (l'étude Eneis)
est la première étude française d'envergure sur les effets
indésirables graves des soins : elle porte sur 71 établissements
de santé, 8 754 patients et 35 234 journées d'hospitalisation.
Rev Prescrire 2005 ; 25 (267 Suppl.) : 896-901.
"Erreurs
en médecine ambulatoire : une recherche balbutiante" Des
études épidémiologiques et d'observation sont encore nécessaires
pour mieux évaluer les risques d'erreur en médecine ambulatoire.
Rev Prescrire 2003 ; 23 (241) : 543-544. Accès
libre (pdf, 81 Ko)
"Risque anesthésique
en baisse" Un exemple de décisions publiques et de recommandations
de pratique professionnelle qui ont eu un impact favorable sur la sécurité
des patients. Rev Prescrire 2004 ; 24 (247) : 111.
Et
aussi : Risques
nosocomiaux (4 références) Sujets
âgés, sujets à risques (2 références) ©La
revue Prescrire 1er décembre 2005 |