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Arrêt d'un traitement : sa prescription sécurise les soins

Pour un médecin, arrêter un médicament est une prescription. Préciser les arrêts de traitements sur l'ordonnance en fait un outil de sécurisation des soins.

Lors de l'arrêt d'un médicament ou de son remplacement par un autre, la prise du médicament est parfois poursuivie par le patient, par incompréhension, manque d'attention ou défaut d'explication. Cette erreur expose le patient à des effets indésirables, voire à des surdoses.

À chaque étape du processus de soins, il est dans l'intérêt du patient de lister avec lui ses médicaments par objectif thérapeutique. L'interroger sur un arrêt de médicament ouvre un échange lui permettant de poser des questions et de s'assurer qu'il en a compris le motif. Inciter les patients à rapporter à la pharmacie des médicaments arrêtés évite leur utilisation par erreur.

Lorsqu'une ordonnance ne mentionne pas un médicament prescrit auparavant sans arrêt prévu, il est utile que les soignants impliqués dans les soins médicamenteux, par exemple lors de l'analyse pharmaceutique, ou avant l'administration, vérifient si le patient (ou son entourage) en est informé et, en cas de doute, s'assurent auprès du prescripteur qu'il s'agit d'une modification délibérée de traitement et non d'un oubli.

Prescrire les arrêts de traitements sur l'ordonnance en fait un outil de sécurisation des soins. Inscrite sur l'ordonnance pour être partagée, cette mention aide à un meilleur suivi thérapeutique.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 15 novembre 2022

• Texte complet : 

"Graines d'évitables - Prescrire explicitement l'arrêt d'un traitement médicamenteux" Rev Prescrire 2022 ; 42 (469) : 877. Réservé aux abonnés.

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