Supplémentation en fer dans le syndrome des jambes sans repos

Le syndrome des jambes sans repos est caractérisé par divers symptômes sensitifs désagréables, voire douloureux, dans les membres inférieurs (sensations de brûlures, de fourmillements, d'engourdissement), qui entraînent un besoin impérieux de les bouger. Ces symptômes surviennent au repos, en position assise ou allongée, surtout le soir ou la nuit. Ils s'étendent parfois aux membres supérieurs. Les répercussions sur le sommeil et la qualité de vie peuvent être importantes (1,2).

Ce syndrome est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. Il semble plus fréquent en cas de déficit en fer, avec ou sans anémie associée (1,2). Environ un quart des patients gênés par ce syndrome auraient un déficit en fer. Toutefois, la plupart des patients ayant un déficit en fer n'ont pas de syndrome des jambes sans repos (2à4). Plusieurs guides de pratique clinique recommandent de rechercher un éventuel déficit en fer chez tous les patients atteints d'un syndrome des jambes sans repos (3à5).

La mesure de la concentration de ferritine dans le sang (ferritinémie) est l'examen de premier choix pour confirmer ou écarter un déficit en fer. Un seuil de ferritinémie de 15 voire 30 µg/l est généralement retenu pour définir un déficit en fer (a,b)(6). Chez les patients gênés par un syndrome des jambes sans repos, plusieurs guides de pratique clinique recommandent une supplémentation en fer en cas de ferritinémie inférieure à 50 ou 75 µg/l, voire 100 µg/l ; sauf en cas de coefficient de saturation de la transferrine supérieur à 45 %, afin d'éviter une surcharge en fer (3à5).

Une supplémentation en fer réduit-elle les symptômes d'un syndrome des jambes sans repos et améliore-t-elle la qualité de vie des patients ? Pour répondre à cette question, nous avons réalisé une synthèse selon la méthode habituelle de Prescrire