Haltes soins addictions : un blocage politique en France, malgré deux expérimentations probantes
Début 2025, il existe en France deux haltes soins addictions, auparavant appelées "salles de consommation à moindre risque". Elles ont été ouvertes toutes les deux en 2016 : l'une à Paris et l'autre à Strasbourg (1à4).
Ces lieux sont communément appelés "salles de shoot". Une appellation aussi restrictive qu'inexacte, car les services qui y sont délivrés aux personnes usagères de drogues vont bien au-delà de la possibilité de consommer sur place les produits psychoactifs qu'elles se sont préalablement procurés.
En 2024, huit ans après l'ouverture de ces deux salles, aucune autre n'a été autorisée à ouvrir en France. Cette situation contraste avec des pays voisins comme la Suisse, où la première expérience a commencé dès 1986 et a été suivie de plusieurs autres (5,6). En 2023, environ 150 expériences similaires, également appelées "salles de consommation supervisée", existaient dans 16 pays à travers le monde : en Amérique du Nord (principalement au Canada), en Europe et en Australie (6). En France, la question du développement de ces salles divise, notamment le monde politique. Par exemple, certains candidats aux élections législatives de juillet 2024 ont utilisé pour leur campagne l'argument de « s'opposer fermement à l'ouverture de salles de shoot » (7).
Quelles sont les caractéristiques des deux haltes soins addictions en France ? Quels sont les résultats de leur évaluation et les obstacles à leur pérennisation ?
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