En France, environ 30 % des personnes vivant durablement dans la rue souffrent de troubles psychiques sévères (1). Leur errance fait obstacle au suivi des soins. Aux États-Unis d'Amérique, dans les années 1980, ce constat a conduit à élaborer des programmes d'accès à un logement, sans obligation préalable de soins ou de sevrage d'une éventuelle addiction (2). En France, le programme "Un chez soi d'abord", inspiré de ces initiatives et d'une expérience marseillaise menée à la fin des années 2000, vise depuis 2011 à permettre à des personnes majeures sans abri, fortement touchées par la précarité et ayant des troubles psychiques sévères (schizophrénie ou troubles bipolaires), d'accéder à un logement, sans obligation de soin ou de sevrage (2,3). Une équipe mobile médicopsychosociale, comprenant notamment un médiateur de santé-pair, les accompagne, soucieuse des priorités des personnes aidées (3)
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