La borréliose de Lyme, alias maladie de Lyme, est une infection causée par une bactérie transmise par piqûre de tique.
En France, elle sévit surtout en Alsace et en Lorraine, dans le Limousin et en région Rhône-Alpes. Chez moins de 5 % des personnes piquées, elle se manifeste par un érythème migrant, lésion cutanée unique caractéristique, dans les jours et semaines qui suivent la piqure. Chez 5 % à 10 % des patients, c'est une autre manifestation liée à la dissémination de l'infection qui conduit au diagnostic, en général dans les semaines ou mois qui suivent : manifestations neurologiques parfois graves (douleurs, troubles de la sensibilité, paralysie faciale) ; lésions cutanées, souvent sur un membre ; arthrite, le plus souvent du genou ; troubles cardiaques.
Le diagnostic repose sur plusieurs arguments : exposition aux piqûres de tiques, signes cliniques évocateurs (en excluant d'autres affections), et résultats biologiques. Ces derniers proviennent de la recherche d'anticorps dans le sang (sérologie) et dans le liquide céphalorachidien en cas d'atteinte neurologique, ou de la mise en évidence de l'ADN de la bactérie par PCR.
Ces examens biologiques sont d'interprétation parfois difficile, en raison de nombreux faux positifs. La sérologie est inutile chez les personnes sans symptôme évocateur ou après traitement. L'absence d'anticorps chez des patients ayant des symptômes évocateurs oriente vers une autre cause telle qu'une autre infection.
La coopération avec un service spécialisé est parfois utile pour s'assurer de traiter les patients à bon escient, sans passer à côté d'une autre affection à l'origine des troubles.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er décembre 2022
• Texte complet :
"Borréliose de Lyme. Reconnaître des signes de dissémination" Rev Prescrire 2022 ; 42 (470) : 913-920. Réservé aux abonnés.
