Entre 1 % et 8 % des personnes piquées par un hyménoptère (guêpe, abeille, etc.) ont une réaction allergique généralisée, plus ou moins grave. Les formes graves sont parfois mortelles par arrêt cardiorespiratoire. Elles sont plus fréquentes chez adultes que chez les enfants. Le risque de réaction allergique généralisée est de l'ordre de 5 % à 10 % chez les personnes qui ont déjà eu une réaction allergique locale, et d'environ 50 % chez celles qui ont déjà eu une réaction allergique généralisée.
La désensibilisation se fait par injections sous-cutanées répétées du ou des venins identifiés (par des tests cutanés ou un dosage sanguin) selon un protocole plus ou moins rapide et se poursuit sur plusieurs années. Des réactions généralisées liées à une désensibilisation sont observées chez 8 % à 20 % des patients. C'est pourquoi les séances de désensibilisation sont à effectuer dans une structure permettant la surveillance des patients pendant 30 minutes après chaque injection pour prise en charge rapide d'une réaction anaphylactique grave.
Des données d'évaluation de la désensibilisation sous-cutanée semblent montrer une efficacité pour diminuer les réactions généralisées chez des patients ayant un antécédent de réaction généralisée modérée ou grave, surtout quand le risque de nouvelles piqûres est élevée (apiculteur par exemple).
En cas de réaction localisée ou généralisée légère, la balance bénéfices-risques de cette désensibilisation est incertaine.
©Prescrire 1er août 2021
• Texte complet :
"Désensibilisation au venin d'hyménoptère" Rev Prescrire 2021 ; 41 (454) : 603-605. Réservé aux abonnés.