La spondyloarthrite axiale est un rhumatisme inflammatoire chronique, d'évolution très variable et dont le diagnostic repose sur un faisceau de signes cliniques et d'examens paracliniques. Chez une majorité de patients, les manifestations débutent à la fin de l'adolescence, avant 30 ans, par des poussées de douleurs lombaires inflammatoires, survenant notamment au repos, avec raideur du rachis au réveil, soulagées par l'activité. Des troubles musculosquelettiques sont parfois associés (douleurs de hanche, du tendon d'Achille, œdèmes d'un doigt ou d'un orteil) et entravent la mobilité et l'activité. Environ 40 % des patients ont des atteintes extra-articulaires : atteintes des yeux, de la peau ou des intestins. Elle évolue parfois lentement vers une ankylose sévère, en particulier en cas d'activité physique importante et en présence de certaines anomalies sanguines et radiographiques.
La plupart des patients souffrant de lombalgies d'allure inflammatoire n'ont pas de spondyloarthrite axiale.
Le diagnostic de spondyloarthrite axiale est à évoquer chez des adultes âgés de moins de 45 ans souffrant de douleurs lombaires depuis plus de 3 mois, de type inflammatoire, c'est-à-dire survenant en particulier la nuit et améliorées après le lever et par l'activité. Il est confirmé par la mise en évidence de signes radiologiques sur radiographie simple du bassin. Ces formes dites "radiologiques" étaient autrefois dénommées spondyloarthrite ankylosante.
La recherche du gène HLA-B27 est utile en l'absence d'anomalies radiographiques, mais ne permet pas à elle seule de retenir ou écarter le diagnostic.
Un avis spécialisé est utile en raison de l'interprétation délicate des examens d'imagerie.
©Prescrire 1er août 2021
• Texte complet :
"Spondyloarthrite axiale. Un diagnostic parfois difficile à étayer" Rev Prescrire 2021 ; 41 (454) : 590-595. Réservé aux abonnés.