La fièvre hémorragique à virus Ebola est une infection grave, contagieuse, souvent mortelle ou avec parfois une évolution longue et des séquelles notamment neurologiques et hépatiques. Les personnes ayant eu un contact avec les fluides biologiques ou les excreta d'un patient infecté (sang, larmes, salive, sperme, lait maternel, selles, urines, vomissements, sueurs) sont à prendre en charge en tant que personnes à risque d'avoir contracté l'infection. En 2020, le traitement est surtout symptomatique.
La plupart des épidémies de fièvre hémorragique à virus Ebola sont survenues en Afrique (dont la République démocratique du Congo, la Sierra Leone, le Libéria, la Guinée).
Le vaccin Ebola rVSV-Zebov (Ervebo°) a été évalué dans 2 essais effectués en pleine épidémie d'infection. Au terme du 1er essai, réalisé de 2014 à 2016 en Guinée et Sierra Leone, la vaccination des personnes de l'entourage des patients, dès la pose du diagnostic, a réduit le risque d'infection d'au moins 63 %. Le vaccin n'a pas semblé être protecteur les 10 premiers jours suivant la vaccination. Au terme du 2nd essai, effectué de 2018 à 2020 chez près de 100 000 personnes, l'efficacité du vaccin a été estimée entre 96 % et 99 %.
Selon les études d'immunogénicité, le vaccin expose à des réactions locales et générales communes à tous les vaccins vivants ; ainsi que des troubles des articulations, de la peau et du sang.
Pour être efficace contre l'épidémie, la vaccination de l'entourage des patients symptomatiques, y compris les soignants, doit s'intégrer au sein d'un ensemble de mesures assurant l'accès aux soins aux personnes infectées ou à risque d'infection.
©Prescrire 1er décembre 2020
• Texte complet :
"Vaccin Ebola rVSV-Zebov (Ervebo°) et épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola" Rev Prescrire 2020 ; 40 (446) : 885-887. Réservé aux abonnés.