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Cabines de bronzage : risque accru de mélanome

Les études convergent pour alerter sur le risque de développer un cancer après utilisation d'appareils de bronzage.

Fin 2018, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a rappelé les risques liés à l'exposition aux ultraviolets artificiels délivrés par les cabines de bronzage, notamment de mélanomes.

Plusieurs synthèses d'études réalisées en France et dans le monde ont eu des résultats concordants. Un lien a été mis en évidence entre l'exposition au moins une fois dans la vie aux cabines de bronzage et la survenue d'un mélanome, de façon statistiquement significative. Le risque est accentué chez les personnes ayant débuté les expositions avant l'âge de 30-35 ans, ou en cas d'expositions de longue durée et fréquentes. Selon l'Anses, le bronzage en cabine augmente le risque de mélanome, même en l'absence d'antécédents de coups de soleil.

Des études suggèrent que les appareils récents ne sont pas plus sûrs que les anciens.

Les rayons ultraviolets sont classés comme des cancérogènes avérés par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) depuis 2009.

Les doses d'ultraviolets reçus durant les séances de bronzage se cumulent et le risque de cancer cutané augmente. Les autres effets délétères associés à l'utilisation des appareils de bronzage sont bien documentés : brûlures, accélérations du vieillissement cutané, inflammations oculaires et immunodépressions transitoires.

L'exposition aux ultraviolets artificiels n'a pas d'effet bénéfique, que ce soit par exemple pour la préparation de la peau au soleil ou pour favoriser la synthèse de vitamine D.

©Prescrire 1er juin 2019

"Appareils de bronzage : mélanomes" Rev Prescrire 2019 ; 39 (428) : 427-428. (pdf, réservé aux abonnés)

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