La découverte d’une infection génitale par Chlamydia trachomatis est l’occasion d’informer sur les infections sexuellement transmissibles et leur prévention (préservatif). C'est l’infection bactérienne sexuellement transmissible la plus fréquente en Europe. En France, elle touche 3 % environ des personnes sexuellement actives de 15 ans à 30 ans.
Asymptomatique dans plus de 70 % des cas, l’infection se manifeste généralement par des signes peu spécifiques et guérit spontanément, souvent en plus d'un an.
Chez les femmes, elle est parfois à l’origine d’une inflammation des voies génitales, qui se manifeste souvent par des douleurs du bas-ventre, des douleurs lors des rapports sexuels ou du toucher vaginal.
Après guérison d’un épisode, des réinfections sont possibles et des séquelles anatomiques et fonctionnelles sont parfois découvertes des années plus tard. L’inflammation chronique est parfois à l’origine de lésions irréversibles, exposant à des grossesses extra-utérines, voire à la stérilité.
Chez les hommes, quand l’infection se manifeste, elle peut être aiguë ou chronique, sous forme d’urétrite ou de douleurs à la miction.
Dans de rares cas, l’infection provoque des inflammations à distance, au niveau des articulations ou des yeux.
Le diagnostic biologique est fiable. Un traitement efficace est à proposer, ainsi qu’au(x) partenaire(s) : azithromycine, doxycline ; amoxicilline, voire érythromycine en cas de grossesse.
©Prescrire 1er juin 2011
"Infections génitales par Chlamydia trachomatis. Première partie - Moindre fertilité et grossesses extra-utérines en cas d'infections répétées " Rev Prescrire 2011 ; 31 (332) : 445-450. (pdf, réservé aux abonnés)