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Grossesse : pas d’anti-inflammatoire non stéroïdien

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, quelle que soit leur voie d'administration, sont à éviter durant toute la période de la grossesse.

Dans son numéro de mai, Prescrire rappelle que l’emploi des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) n’est pas à banaliser. Il est à bannir chez les femmes enceintes.
L’Agence française du médicament (Afssaps) a mis en garde début 2009 sur les risques importants des AINS chez les femmes enceintes à partir du sixième mois de grossesse. Cependant, ce message est incomplet car n’évoque pas les risques de leur utilisation avant le sixième mois de grossesse.
De nombreuses données confirment que, au cours de la deuxième moitié de grossesse, les AINS exposent les nouveau-nés à des hypertensions artérielles pulmonaires avec fermeture prématurée du canal artériel et à des insuffisances rénales avec oligoamnios.
D’autres données suggèrent que durant la première moitié de la grossesse, ils exposent à un risque accru de fausse couche et de malformations, notamment cardiaques, chez les nouveau-nés. Ces atteintes concernent tous les AINS, qu’ils soient administrés par voie générale ou locale. Leur utilisation ne doit pas être banalisée, d’autant que nombre de patients y ont recours notamment dans le cadre de l’automédication.
Si un traitement contre la douleur ou contre la fièvre est nécessaire chez les femmes enceintes, le mieux est de choisir le paracétamol qui est sans danger pour les enfants à naître et les nouveau-nés, dès lors que la posologie est respectée.

©Prescrire 1er mai 2009

"AINS" Rev Prescrire 2009 ; 29 (307) : 339. Télécharger (pdf, 430 Ko).