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Bouffées de chaleur de la ménopause : bénéfice incertain des phytoestrogènes et risques notamment pour l'utérus

Les phytoestrogènes, commercialisés dans le traitement des bouffées de chaleur de la ménopause, sont insuffisamment évalués. Des risques confirmés, notamment pour l’utérus, sont à mettre en balance avec un bénéfice modeste.

Les phytoestrogènes sont des extraits végétaux commercialisés dans le traitement des bouffées de chaleur. Leur efficacité faible, voire incertaine, évite au mieux environ 2 bouffées de chaleur par semaine.
Dans son numéro de janvier, la revue Prescrire rapporte les résultats d’un essai clinique, mené chez plus de 300 femmes, dont l’objectif était d’évaluer les conséquences de la prise au long cours de phytoestrogènes de soja sur l’endomètre (paroi interne de l’utérus).
Une augmentation anormale du nombre de cellules (hyperplasie) de l’endomètre, a été mise en évidence chez environ 3,8 % des femmes traitées pendant 5 ans par phytoestrogènes. Une hyperplasie de l’endomètre est généralement considérée comme une lésion précancéreuse.
La revue Prescrire rappelle l’insuffisance de l’évaluation des phytoestrogènes, notamment concernant les risques thromboemboliques et de cancer du sein. Les nouvelles données confirment qu’avant d’utiliser les phytoestrogènes, les risques auxquels ils exposent sont à mettre en balance avec leur efficacité modeste sur la fréquence des bouffées de chaleur.

©Prescrire 1er janvier 2006

"Phytoestrogènes : hyperplasie de l'endomètre" Rev Prescrire 2006 ; 26 (268) : 26. Télécharger (pdf, 80 Ko).