Rélugolix + estradiol + acétate de noréthistérone (RYEQO°) et endométriose

L'endométriose est une affection estrogénodépendante liée à la présence d'amas de cellules de la muqueuse utérine (endomètre) en dehors de l'utérus (1à3). Les lésions sont le plus souvent localisées dans la cavité pelvienne. Les principales manifestations cliniques sont des douleurs pelviennes intenses survenant surtout lors des règles (dysménorrhées), mais aussi en dehors des règles, ou pendant ou après les rapports sexuels (dyspareunies). L'altération de la qualité de vie est parfois importante. Chez certaines femmes, les lésions n'ont aucune conséquence clinique. Il s'agit d'une maladie chronique qui ne semble pas s'aggraver au cours du temps et dont les douleurs cessent en général à la ménopause (1à3).

Les traitements symptomatiques, en bref

Le paracétamol ou un anti-inflammatoire non stéroïdien tel que l'ibuprofène suffisent parfois à soulager les douleurs liées à une endométriose (1à3). Un traitement hormonal contraceptif est une autre option tel qu'une association estroprogestative orale ou un dispositif intra-utérin (DIU) délivrant initialement environ 20 µg de lévonorgestrel par jour. Ce traitement hormonal vise à provoquer une atrophie des lésions d'endométriose. Selon des essais cliniques, un tel traitement est plus efficace qu'un placebo ou que l'absence de traitement pour réduire les douleurs. Des agonistes de la gonadoréline (GnRH) conduisant à une hypoestrogénie, c'est-à-dire une ménopause artificielle, ont une certaine efficacité antalgique, sans avantage démontré par rapport aux autres traitements hormonaux. En raison de leurs effets indésirables, notamment osseux et cardiovasculaires, ils sont à réserver en cas d'efficacité antalgique insuffisante des autres traitements, avec une durée d'utilisation le plus souvent limitée à 6 mois (1à3).

Quel que soit le stade d'évolution de la maladie, une chirurgie d'ablation des lésions est parfois un recours (2,3).

Les récidives douloureuses après l'arrêt du traitement médicamenteux ou après la chirurgie sont fréquentes (1,3).

Une association d'un antagoniste de la GnRH avec un estrogène et un progestatif

Le rélugolix est un antagoniste de la GnRH qui entraîne une hypoestrogénie (4). Dans l'Union européenne, il a d'abord été autorisé en association dans un même comprimé avec de l'estradiol (un estrogène) et de l'acétate de noréthistérone (un progestatif), dans le traitement des symptômes liés à un fibromyome utérin, situation dans laquelle sa balance bénéfices-risques est défavorable (a). L'association estroprogestative est censée atténuer les symptômes de la ménopause induits par le rélugolix (4). Cette triple association est devenue aussi autorisée dans le traitement des symptômes d'endométriose, après un traitement médicamenteux ou après une chirurgie (2).

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