En 2020, le burn-out a été défini par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un syndrome d'épuisement spécifiquement professionnel. Il est observé dans tous les secteurs professionnels ; les soignants semblent particulièrement touchés.
Le burn-out associe à des degrés variables chez une même personne : un épuisement émotionnel ; un sentiment de dépersonnalisation ; et une diminution du sentiment d'accomplissement dans l'exercice de sa profession. Le burn-out se traduit progressivement par des manifestations émotionnelles, physiques, cognitives, comportementales, un désengagement, des doutes, une perte d'estime de soi. Il est cause de troubles psychiques, notamment dépressifs, avec lesquels il est parfois confondu. La souffrance au travail peut entraîner des erreurs au cours des soins, des maltraitances de patients, des suicides.
La diversité des critères de définition utilisés dans les études ne permet pas d'estimer avec fiabilité la prévalence du burn-out chez les soignants. Cependant, leur souffrance liée au travail est bien réelle, qu'ils soient en exercice ou en formation. Ils sont exposés à nombre de facteurs de risques psychosociaux reconnus, individuels tels les conflits de valeurs, ou collectifs, liés à l'organisation et à la pénibilité du travail.
Depuis 2020, la pandémie de covid-19 met encore plus à l'épreuve les soignants. Mi-2021, il est trop tôt pour savoir ce que les pouvoirs publics feront en matière de ressources humaines et de reconnaissance des soignants et quel sera son impact sur ce burn-out.
©Prescrire 1er mai 2021
• Texte complet :
"Le burn-out des soignants" Rev Prescrire 2021 ; 41 (451) : 373-378. Réservé aux abonnés.
