Les personnes transgenres ont une identité de genre qui n'est pas en concordance avec leur sexe de naissance. Révéler sa transidentité de genre provoque parfois le rejet par les proches et la société. Les personnes transgenres, particulièrement à l'adolescence, sont plus exposées que les autres au risque de dépression, de suicide, de troubles du comportement alimentaire, d'addictions.

Le soignant consulté est parfois la première voire la seule personne ressource face aux difficultés rencontrées. Son rôle est de saisir les occasions d'aborder les questions de sexualité et de genre avec un adolescent, en lui demandant son accord et en lui assurant la confidentialité de cette conversation, y compris vis-à-vis de ses parents. Quand un adolescent arrive à exprimer un questionnement sur son genre, le premier pas est de le rassurer et de lui proposer d'être accompagné à l'abri d'éventuelles pressions de son entourage. Le soignant a aussi un rôle pour œuvrer à ce qu'il soit compris et soutenu par ses parents. Les parents ont souvent aussi besoin d'être soutenus et d'exprimer la complexité de leurs sentiments auprès d'autres adultes, soignants ou autres parents concernés. Les soignants peuvent avoir ce rôle de soutien auprès de parents qui se sentent dépassés ou craignent de ne pas avoir un comportement adapté pour aider leur enfant.

Les associations de personnes transgenres sont aussi des ressources permettant aux personnes transgenres et à leurs proches de sortir de leur isolement.

La rencontre d'un soignant avec une personne transgenre nécessite aussi d'avoir conscience que certaines attitudes, sur lesquelles peu de personnes s'interrogent habituellement, peuvent blesser et rouvrir des plaies psychiques.

©Prescrire 1er avril 2020

"Accueillir et accompagner les personnes transgenres" Rev Prescrire 2020 ; 40 (438) : 276-284. (pdf, réservé aux abonnés)

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