prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2018 > Étiquetage des médicaments : des recommandations françaises utiles

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2018 : 1 | 30 | 60 | 90 | 120 | 150

Étiquetage des médicaments : des recommandations françaises utiles

L'Agence française du médicament a publié des recommandations pour un étiquetage plus sûr des médicaments, malheureusement laissées au bon vouloir des firmes.

Le conditionnement d'un médicament est un élément de sa balance bénéfices-risques. Divers défauts d'étiquetage, sources d'erreurs ou d'utilisation inadéquate d'un médicament, sont régulièrement repérés : dénomination commune internationale (DCI) peu mise en évidence ; graphisme commun à plusieurs médicaments contenant des substances actives différentes ; plan de prise inadaptés sur les boîtes ; éléments promotionnels, avec illustrations d'arômes, de plantes, d'objets.

Début 2018, l'Agence française du médicament (ANSM) a publié des recommandations en vue d'améliorer l'étiquetage des médicaments sous formes orales solides (comprimés, lyophilisats, gommes, gélules, capsules molles, sachets de poudre, granulés). Ces recommandations visent à standardiser la place des mentions utiles à la sécurité des patients et au bon usage du médicament.

L'agence recommande une meilleure visibilité de la DCI, à placer en haut à gauche, sur 4 des 6 faces de la boîte, avec une police d'écriture lisible et de taille supérieure à celle du nom de fantaisie. Le dosage est à placer en haut à droite. Les autres mentions primordiales doivent figurer sur la face principale des boîtes. L'agence incite fortement à ne pas apposer de fruits, de plantes ou tout autre objet banalisant le médicament ou source de confusion.

L'agence préconise les plaquettes unitaires, avec une alvéole par comprimé ou gélule, comportant chacune l'identification du médicament par sa DCI et la date de péremption.

Dommage que l'application de ces recommandations soit laissée au bon vouloir des firmes. Des firmes ont d'ailleurs montré que leurs préoccupations économiques passent avant la sécurité des patients, en demandant au Conseil d'État l'annulation de ces recommandations, arguant « des pertes financières et des coûts d'adaptation représentant une part significative de leur chiffre d'affaires ».

©Prescrire 1er octobre 2018

"Étiquetage des médicaments : l'ANSM incite à améliorer la sécurité" Rev Prescrire 2018 ; 38 (420) : 741-742. (pdf, réservé aux abonnés)

Partager Partager sur Facebook Partager sur Twitter
Partager
Partager sur Facebook Partager sur Twitter

 
Lire le texte complet
Pdf, réservé aux abonnés

Voir aussi :

Bilan 2017 du conditionnement :
la qualité en progression mais
encore beaucoup de dangers
Rev Prescrire 2018 ;
38 (414) : 294-299.
Pdf, accès libre

Comment les patients
identifient-ils leurs
médicaments ?
Rev Prescrire 2018 ;
38 (413) : 188.
Pdf, réservé aux abonnés

Bilan 2016 du conditionnement :
davantage de marketing
que de santé publique
Rev Prescrire 2017 ;
37 (401) : 214-220.
Pdf, accès libre

Conditionnements
des médicaments
et sécurité des soins
(Faire progresser
les politiques de santé)
Accès libre