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Diéthylstilbestrol (DES) : troubles psychiques confirmés

Deux études ont montré une fréquence accrue de troubles psychiques tels que schizophrénies, dépressions, tentatives de suicide, chez les personnes exposées au DES durant la grossesse.

Le diéthylstilbestrol, alias DES, entraîne divers effets nocifs chez les fils et surtout les filles (anomalie de l'utérus, cancers) exposés pendant la grossesse. Diverses malformations sont retrouvées aussi chez les enfants dont une grand-mère a pris du DES pendant la grossesse.

En 2011, les données disponibles conduisaient à considérer comme plausible l'augmentation du risque de troubles psychiques à l'adolescence ou à l'âge adulte chez les enfants exposés in utero au DES. Il s'agissait entre autres de dépressions, d'anorexies et de boulimies.

Les résultats d'une étude de l'association Réseau DES France publiés en 2017 montrent un risque de troubles psychiques 1,8 fois plus grand chez les filles DES.

Une autre étude publiée en 2016 a montré une plus grande fréquence de troubles psychiques chez les fils et filles DES : schizophrénies, dépressions, troubles bipolaires, anxiétés, troubles du comportement, violences, agressivités et troubles obsessionnels compulsifs, troubles de l'alimentation.

Ces résultats issus de témoignages de filles et fils DES et de mères exposées au DES durant leur grossesse sont de niveau de preuve très modeste, mais cohérents avec les données épidémiologiques.

Dans l'ensemble, les données conduisent à considérer comme plausibles des effets nocifs psychiques à long terme liés à l'exposition au DES durant la grossesse.

©Prescrire 1er février 2018

"Exposition in utero au diéthylstilbestrol (DES) : troubles psychiques (suite)" Rev Prescrire 2018 ; 38 (412) : 113. (pdf, réservé aux abonnés)

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