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Pilule d'Or Prescrire 2013

Palmarès des médicaments, du conditionnement et de l'information : la Rédaction Prescrire se prononce en toute indépendance

Le Palmarès 2012 des médicaments de Prescrire

Le Palmarès des médicaments porte sur les médicaments présentés dans la rubrique "Rayon des Nouveautés" durant l'année écoulée (en 2012 : n°s 339 à 350).

Voir aussi :
L'année 2012 du médicament : progrès en berne,
mesures timides pour la protection des patients

Rev Prescrire 2013 ; 33 (352) : 134-137.
> Pdf, accès libre

PILULE D'OR
La "Pilule d'Or", attribuée aux médicaments qui constituent un progrès thérapeutique décisif dans un domaine où patients et soignants étaient totalement démunis, n'a pas pu être attribuée pour 2012.
TABLEAU D'HONNEUR
Aucune inscription en 2012 au "Tableau d'Honneur", qui désigne des médicaments qui constituent un progrès net pour certains patients par rapport aux moyens thérapeutiques déjà disponibles, avec certaines limites.
CITÉS AU PALMARÈS
Les médicaments "cités au Palmarès" contribuent à améliorer, modestement, les moyens de prise en charge des patients.
abiratérone
ZYTIGA°
comprimés
Janssen-Cilag 
cancer métastasé de la prostate en échec d'une castration puis d'une chimiothérapie, en association avec un corticoïde
(Prescrire n° 341)
bocéprévir
VICTRELIS°
gélules
Merck Sharp & Dohme
hépatite C chronique causée par un virus de génotype 1, non encore traitée ou en échec de l'association peginterféron alfa et ribavirine (Prescrire n° 339)

 

À propos du Palmarès des médicaments 2012
Chaque mois, la Rédaction de Prescrire présente une analyse comparative et méthodique des données disponibles sur les nouveaux médicaments commercialisés, ou sur les nouvelles indications thérapeutiques de médicaments déjà commercialisés. Le but est de donner aux lecteurs les moyens de distinguer dans la masse des nouveautés commerciales, malgré le bruit de fond promotionnel, ce qui mérite d'être intégré dans la panoplie thérapeutique déjà existante, ou ce qui mérite de remplacer d'anciens médicaments pour mieux soigner ; et aussi ce qui est à écarter.

Ce travail est mené selon des procédures rigoureuses, détaillées > ICI.

Elles incluent notamment une recherche documentaire extensive, le recours à un comité de lecture (spécifique pour chaque projet de synthèse) et un contrôle qualité vérifiant la cohérence du texte avec l'ensemble des données référencées.

En toute indépendance
Ce travail est mené par la Rédaction en totale indépendance des firmes : Prescrire est financé exclusivement par les abonnés, et ne reçoit aucune subvention, ni aucun financement publicitaire. La publication du bilan financier annuel de Prescrire, dans chaque numéro du mois de mars, témoigne de cette indépendance.

En fin d'année, le Palmarès des médicaments est élaboré à partir des synthèses publiées dans l'année, et à la lumière de l'évolution des données disponibles depuis la publication en cours d'année.

> Télécharger le règlement complet des Palmarès Prescrire (pdf)

L'amélioration apportée par la nouveauté peut consister en un supplément d'efficacité, en une moindre incidence ou une moindre gravité des effets indésirables (à efficacité similaire), ou en une possibilité d'administrer le traitement plus simplement ou plus sûrement.

2012 : deux progrès modestes
Cette année encore, le Palmarès des médicaments ne comporte pas de Pilule d'Or (lire ci-dessus). De plus, aucun nouveau médicament ni aucune nouvelle indication d'un médicament déjà commercialisé ne sont inscrits au tableau d'honneur.

Deux médicaments ont notamment contribué à améliorer modestement la prise en charge de certains patients.

L'abiratérone, un antiandrogène, agit par un mécanisme d'action différent de la cyprotérone (Androcur° ou autre). Chez les hommes atteints d'un cancer métastasé de la prostate en échec d'une dépression de la sécrétion androgénique puis d'une chimiothérapie, un essai de bonne qualité a montré que l'abiratérone augmente la survie globale d'environ 4 mois (15 mois versus 11 mois dans le groupe placebo). Ses effets indésirables sont parfois graves, hépatiques et cardiaques notamment, mais souvent acceptables avec une surveillance minutieuse. Elle se prend par voie orale.

Le bocéprévir est un antiviral inhibiteur de la NS3/4A sérine protéase (a). Chez les patients atteints d'hépatite C chronique, causée par un virus de génotype 1, et non encore traités ou en échec de l'association peginterféron alfa (Pegasys°, Viraféronpeg°) et ribavirine (Rebetol° ou autre), l'ajout de bocéprévir par voie orale augmente d'environ 30 % à 40 % le taux de réponses virales prolongées. Mais le recul est insuffisant pour juger l'efficacité sur des critères cliniques : mortalité, transplantation hépatique, cirrhose. Ses effets indésirables sont surtout hématologiques, et parfois graves, mais ils sont prévisibles et éventuellement corrigés.

Un sursaut qui se fait toujours attendre
Cette année 2012 est une année encore décevante pour les patients et les soignants, en attente de nouveaux médicaments apportant de réels progrès thérapeutiques.

©Prescrire Février 2013

Note:
a - Le télaprévir, un antiviral du même groupe que le bocéprévir, est une alternative utile au bocéprévir, mais qui expose à des effets indésirables cutanés imprévisibles et parfois graves. Pour cette raison, il n'a pas été cité au Palmarès.

"Les Palmarès Prescrire 2012" Rev Prescrire 2013 ; 33 (352) : 87-90. (pdf, accès libre)