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Patients vivant avec le VIH : surveillance en soins de premier recours du traitement antirétroviral

Aider à la prise régulière du traitement antirétroviral, en anticipant les effets indésirables et les interactions médicamenteuses.

Chez les patients infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), un traitement antirétroviral adapté et pris avec régularité sur le long cours diminue considérablement le risque d'infections opportunistes et de mort liées au VIH. Les patients dont la charge virale reste indétectable ont une espérance de vie proche de celle de la population générale, et chez ces patients, le risque de trans mission du VIH par voie sexuelle est nul.

Plusieurs guides de pratique clinique recommandent une évaluation de la charge virale tous les 6 mois. Une réaugmentation de la charge virale est le signe d'un échec thérapeutique. Le plus souvent, une prise irrégulière des antirétroviraux est en cause. Des échanges fréquents avec les patients visent à déceler les obstacles à l'observance thérapeutique et à les aider à résoudre les difficultés de divers ordres, notamment psychologiques et organisationnels.

Des troubles digestifs sont fréquents, surtout en début de traitement. Ils sont souvent transitoires et sans gravité.

Des prises de poids sont fréquentes quand l'association antirétrovirale comporte un inhibiteur de l'intégrase ou le ténofovir alafénamide (Vemlidy°).

Certains antirétroviraux, surtout l'abacavir (Ziagen° ou autre), exposent à des réactions d'hypersensibilité graves qui justifient un arrêt immédiat du traitement.

Il semble raisonnable de proposer un bilan lipidique tous les 5 ans, ainsi que, une fois par an : une glycémie, quelques tests hépatiques.

Les interactions médicamenteuses avec les antirétroviraux sont nombreuses. Tout ajout ou suppression de médicament, complément alimentaire, produit de phytothérapie, est susceptible d'interagir avec le traitement antirétroviral.

De nombreux antirétroviraux modifient le métabolisme d'autres médicaments, avec pour effet d'en augmenter la toxicité ou d'en diminuer l'efficacité, ce qui est problématique pour les médicaments à marge thérapeutique étroite.

En pratique, les soignants de premier recours ont un rôle important pour aider les patients vivant avec le VIH à anticiper les obstacles à des prises régulières au long cours des antirétroviraux, et à repérer précocement les effets indésirables.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er février 2024

• Textes complets : 

"Patients vivant avec le VIH" Rev Prescrire 2024 ; 44 (484) : 119-126. Réservé aux abonnés.

"Vérifier puis décider" Rev Prescrire 2024 ; 44 (484) : 81. Accès libre.

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