Un syndrome du canal carpien se manifeste en général par des paresthésies (sensations anormales : fourmillements, picotements, brûlures) surtout la nuit, au niveau du pouce, de l'index et du majeur, d'une seule main le plus souvent.

Une diminution de la sensibilité dans le territoire sensitif du nerf médian et une diminution de la force musculaire du pouce sont des signes qui alertent sur une atteinte grave du nerf médian, avec risque de séquelles neurologiques définitives. La diminution de la force des muscles du pouce est parfois associée à une réduction de leur volume à la base palmaire du pouce. C'est un signe spécifique d'une compression du nerf médian au niveau du canal carpien, qui atteste le plus souvent d'une évolution déjà longue.

Lors d'un syndrome du canal carpien sans déficit sensitif ou moteur dans le territoire du nerf médian, le port d'une attelle de poignet pendant plusieurs semaines, au moins la nuit, en position neutre (sans extension du poignet), est utile pour soulager les symptômes, parfois pendant plusieurs mois.

Quand le port d'une attelle n'est pas suffisant pour soulager un syndrome du canal carpien sans déficit sensitif ou moteur dans le territoire du nerf médian, une injection unique d'un corticoïde tel que la méthylprednisolone à proximité du nerf médian apporte le plus souvent un soulagement modeste, mais parfois prolongé.

Lors d'un syndrome du canal carpien avec un déficit sensitif ou moteur dans le territoire du nerf médian confirmé par un électromyogramme, une intervention chirurgicale d'emblée est à proposer. Le traitement chirurgical d'un syndrome du canal carpien consiste en une section complète du ligament annulaire du carpe, effectuée le plus souvent en ambulatoire.

©Prescrire 1er mai 2018

"Premiers Choix Prescrire. Syndrome du canal carpien" Rev Prescrire 2018 ; 38 (415) : 370-373. (pdf, réservé aux abonnés)

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