Une contraception postcoïtale (alias contraception d'urgence) vise à éviter une grossesse non désirée, dans les suites immédiates d'un rapport sexuel sans contraception ou quand un incident (par exemple rupture de préservatif) a compromis l'efficacité d'une contraception. Les méthodes de contraception postcoïtale de premier choix sont la prise orale unique de lévonorgestrel, un progestatif, ou la pose d'un dispositif intra-utérin (alias stérilet) au cuivre.

Le lévonorgestrel par voie orale est à prendre dans un délai de 4 jours suivant un rapport sexuel à risque de grossesse, à raison de 1,5 mg en une prise. Le recours à une contraception postcoïtale révèle parfois le besoin d'une contraception régulière, à envisager sans délai.

En France, le lévonorgestrel dosé à 1,5 mg est disponible en pharmacie sans prescription. Les jeunes filles mineures ont droit à une dispensation gratuite et anonyme. Il est accessible aussi auprès des infirmiers en milieu scolaire et dans les services de médecine de prévention des universités.

Un dispositif intra-utérin (DIU) au cuivre est une méthode de contraception postcoïtale très efficace quand il est posé dans un délai de 5 jours après un rapport sexuel à risque de grossesse non désirée. La pose d'un DIU a l'avantage de mettre en œuvre à la fois une contraception postcoïtale et une contraception durable. Elle est notamment réalisable sans inconvénient particulier chez les femmes n'ayant jamais accouché. En France, la pose est effectuée par un médecin ou une sage-femme.

Le choix entre ces deux méthodes se fait notamment en fonction des préférences de la femme, de la situation clinique et des conditions d'accès aux soins.

©Prescrire 1er août 2017

"Contraception postcoïtale" Rev Prescrire 2017 ; 37 (406) : 589-591. (pdf, réservé aux abonnés)