prescrire.org > Tous les articles en Une > "Articles en Une"
"Articles en Une"

Peintures au plomb : un risque pour les enfants de nombreux pays

Les peintures au plomb constituent une cause majeure d'intoxication des enfants au plomb, avec des risques avérés sur la santé. En France, des enfants ayant grandi dans certains pays où ces peintures continuent à être utilisées, peuvent être particulièrement concernés.

Le plomb a des effets toxiques principalement neurologiques, rénaux, cardiovasculaires et sur la reproduction. Le plomb s'accumule dans l'organisme et il n'y a pas de dose sans risque pour la santé. Les enfants âgés de moins de 6 ans sont les plus vulnérables.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, l'exposition des enfants au plomb serait à l'origine chaque année d'environ 600 000 nouveaux cas de déficience intellectuelle dans le monde, presque exclusivement dans les pays les plus pauvres.

Les peintures au plomb constituent une cause majeure d'intoxication des enfants par le plomb. Dans la seconde moitié du 20e siècle les peintures au plomb ont été progressivement interdites en France et dans l'Union européenne ainsi qu'en Amérique du Nord. Mais des peintures au plomb, parfois fortement dosées, sont encore en vente dans de nombreux pays. Selon des associations de protection de la santé et de l'environnement, l'interdiction des peintures au plomb serait l'intervention sanitaire la moins coûteuse au regard du bénéfice obtenu en termes de santé publique.

En France, des enfants ayant grandi dans un pays démuni peuvent avoir été exposés à des peintures au plomb ou à d'autres sources d'exposition au plomb telles que cosmétiques, ustensiles de cuisine ou remèdes traditionnels. Et certains risquent d'être encore exposés, dans des logements dégradés où subsistent d'anciens revêtements contenant du plomb, ou en raison de l'utilisation persistante de produits contenant du plomb par leur entourage.

©Prescrire 1er octobre 2015

"Saturnisme et peintures au plomb : penser aux enfants migrants" Rev Prescrire 2015 ; 35 (384) : 784-785. (pdf, réservé aux abonnés)