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Prévenir les fractures liées à l'ostéoporose : le plus souvent, pas de vitamine D

Chez les adultes sans antécédent de fracture vivant à domicile, la supplémentation en vitamine D associée ou non au calcium ne prévient pas la survenue de fractures, alors qu’elle expose à des calculs rénaux.

La prévention des fractures liées à l'ostéoporose (déminéralisation de l'os) repose essentiellement sur des mesures non médicamenteuses : prévention des chutes, exercice physique régulier, alimentation équilibrée. Ces fractures sont plus fréquentes chez les femmes après la ménopause, et touchent en particulier le col du fémur, le poignet et les vertèbres.

Une supplémentation quotidienne en vitamine D et en calcium permet d’éviter quelques fractures chez les personnes âgées de plus de 70 ans vivant en institution, au prix d’un risque accru de calculs rénaux.

Chez les adultes en bonne santé sans antécédent de fracture et vivant à domicile, une synthèse d'essais cliniques, regroupant environ 43 500 personnes (hommes de plus de 50 ans, et surtout femmes ménopausées), a montré l'absence d'intérêt de prendre de la vitamine D en prévention des fractures. Elle expose à une légère augmentation du risque de calculs rénaux. Il est plausible que la supplémentation en calcium soit aussi associée à une augmentation des risques d’accidents cardiovasculaires.

En pratique, chez les adultes en bonne santé n’ayant pas eu d’antécédent de fracture et vivant à domicile : pas de supplémentation en vitamine D + calcium.

©Prescrire 1er mai 2014

"Prévention des fractures ostéoporotiques : le plus souvent, pas de vitamine D" Rev Prescrire 2014 ; 34 (367) : 374. (pdf, réservé aux abonnés)