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Arrêt du tabac : répéter si nécessaire les tentatives avec les substituts nicotiniques

Il est moins risqué de répéter les tentatives de sevrage avec les substituts nicotiniques, en associant dispositifs transdermiques et forme à libération immédiate, plutôt qu'utiliser la varénicline.

Chez les personnes qui souhaitent arrêter de fumer, la motivation et le soutien psychologique jouent un rôle essentiel dans la réussite de l'arrêt de la consommation de tabac. Les aides médicamenteuses permettent d'arrêter de fumer quelques mois chez seulement un patient sur dix.

L'efficacité de la varénicline (Champix°) semble proche (et non meilleure) de celle des patchs de nicotine, à libération prolongée (Nicotinell TTS° ou autre), associés à des formes à libération immédiate (dont font partie les cigarettes électroniques contenant de la nicotine).

Dans les essais randomisés, les nausées et les troubles du sommeil ont été plus fréquents avec la varénicline. La prise de varénicline a été associée à un surrisque d'effets indésirables neuropsychiques chez des patients ayant des antécédents psychiques, et peut-être à un surrisque d'effets indésirables cardiovasculaires graves.

En pratique, pour arrêter de fumer, quand une aide médicamenteuse est souhaitée en plus d'autres soutiens, l'apport continu de nicotine au moyen de dispositifs transdermiques est l'option de premier choix, en recherchant la dose efficace par son association avec de la nicotine sous forme à libération immédiate. Il est préférable de renouveler les tentatives avec la nicotine, plutôt que de recourir à la varénicline, dont les effets indésirables graves sont rares, mais avérés.

©Prescrire 1er mai 2018

"Arrêt du tabac. Varénicline : moins risqué de répéter les tentatives avec la nicotine" Rev Prescrire 2018 ; 38 (415) : 373-375. (pdf, réservé aux abonnés)

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