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Pneumonie aiguë peu grave chez les adultes : traitée en général à domicile

Chez les patients atteints de pneumonie peu grave traités à domicile, l'antibiotique de choix en première ligne est l'amoxicilline, une pénicilline. Quand elle n'est pas utilisable, un macrolide ou une cycline sont des alternatives.

Les pneumonies communautaires sont des infections aiguës du tissu pulmonaire acquises en dehors de l'hôpital ou d'un établissement de long séjour. Elles sont parfois graves, voire mortelles, justifiant chez certains patients une hospitalisation en urgence. L'évaluation de leur gravité tient compte du contexte particulier de chaque patient, de son histoire médicale, d'éventuelles maladies associées, et de l'examen clinique. Un score clinique simple, utilisable à domicile, aide à estimer la sévérité de la pneumonie. Une pneumonie est peu grave, notamment en l'absence de confusion mentale, de rythme respiratoire rapide, d'hypotension artérielle, avec un âge inférieur à 65 ans. Ces patients sont en général traités à domicile.

La fréquence élevée des infections à pneumocoque et leur risque d'évolution vers une forme grave incitent à choisir en première ligne un antibiotique actif sur cette bactérie et à le débuter sans délai, de manière probabiliste. Ce premier choix tient compte aussi du profil d'effets indésirables et des interactions médicamenteuses des antibiotiques. L'amoxicilline (Clamoxyl° ou autre) est le premier choix thérapeutique. Elle expose surtout à des troubles digestifs et à des hypersensibilités. L'ajout d'acide clavulanique (dans Augmentin° ou autre) est sans avantage sur l'amoxicilline seule, et expose à un surcroît de troubles digestifs.

Quand les symptômes ne régressent pas dans un délai de 3 jours, le choix se fait au cas par cas. Un macrolide (tel que la spiramycine, l'azithromycine ou la clarithromycine) par voie orale ou une cycline (telle que la doxycycline) sont des alternatives à l'amoxicilline.

Une hospitalisation est justifiée en cas d'aggravation clinique.

©Prescrire 1er juillet 2017

"Pneumonie aiguë communautaire peu grave chez les adultes" Rev Prescrire 2017 ; 37 (405) : 515-521. (pdf, réservé aux abonnés)